Vincent Gogibu a eu l'amabilité de nous communiquer cet envoi de Remy de Gourmont à Georgette Avril. Cette page a été acquise telle quelle, malheureusement détachée du livre auquel elle appartenait et sans indication de titre. A remarquer l'effort surhumain accompli par Remy de Gourmont pour que cet envoi soit un peu plus étoffé que d'ordinaire.

Quelques mots de Paul Léautaud sur Remy de Gourmont et les femmes :

« Samedi 15 Janvier. [...] Vallette disait qu'il eût été drôle aussi de voir Jean de Gourmont, son frère mort, sous la coupe de Mme de Courrière, qui avait vu depuis quelques années son autorité sur Remy de Gourmont décroître et disparaître. Elle disait à ce propos de Jean de Gourmont : « Jean est plus commode à mener. » La conversation est alors arrivée sur les femmes de Gourmont, qui en a tout de même eu quelques-unes dans sa vie. D'abord Mme de Courrière (Lettres à Sixtine). Ensuite la maîtresse d'Aurier, une grande femme, fort potelée, qui habitait rue Berthe. Gourmont la trouvait très bien. Ensuite une Madame Avril, qui habitait boulevard Saint-Michel. On ne sait comment Gourmont la connut. Je l'ai vu entrer une fois dans une maison du boulevard Saint-Michel, entre la rue Serpente et le boulevard Saint-Germain. Dumur disait ce matin que là, c'était la peau, (une affaire de peau). Gourmont l'avait abonnée au Mercure. Ensuite Miss Barney, qui dut se faire connaître à lui comme admiratrice. Une autre femme est l'héroïne d'un Cœur virginal. C'était une jeune normande qui avait voulu fleurter avec Gourmont. Il s'était dérobé. Elle s'est alors retournée vers un autre Gourmont, André, ce doit être son prénom, l'aîné de Jean et de l'autre frère, et elle l'a épousé. » ( Journal littéraire, Mercure de France)