Charles Chassé : Algernon Charles Swinburne
Edmond Pilon : La Vie de M. Pomme
Emile Henriot : Ernest Reyer écrivain
André Rouveyre : Visages : XIII. Vincent d'Indy
Guillaume Apollinaire : La Chanson du Mal-Aimé
Saint-Alban : Le Statut des fonctionnaires
Abbé V. Ermont : Immanence et Transcendance en matière religieuse (fin)
Félix de Gerando : L'Immortelle Bien-Aimée de Beethoven
Rudyard Kipling (Louis Fabulet et Arthur Austin Jackson (trad.) : Une Guerre de Sahibs (conte)

REVUE DE LA QUINZAINE

Remy de Gourmont : Epilogues : Dialogues des Amateurs : LXXXIV. Le Gouvernement
Pierre Quillard : Les Poèmes
Rachilde : Les Romans
Jean de Gourmont : Littérature
Edmond Barthèlemy : Histoire
Georges Bohn : Le Mouvement scientifique
Carl Siger : Questions coloniales
Jacques Brieu : Esotérisme et Sciences psychiques
Charles-Henri Hirsch : Les Revues
R. de Bury : Les Journaux
Charles Morice : Art moderne
Georges Eekhoud : Chronique de Bruxelles
Henri Albert : Lettres allemandes
Riciotto Canudo : Lettres italiennes
Marcel Montandon : Variétés : Theodor Aman
Mercure : Publications récentes

Echos


LITTÉRATURE

Jean Mélia : La Vie amoureuse de Stendhal, 1 vol. in-18, 3.5o, « Mercure de France ». — Christian Maréchal : Josselin inédit de Lamartine, d'après les manuscrits originaux, 1 vol. in-8, 7-5o, Bloud. — A.-M. Gossez : Les Provinces poétiques (première série), 1 vol. in-8, 5 fr. Edition de « La Province », le Havre. — Les plus jolies Lettres d'amour recueillies et publiées par Annie de Pêne, 1 vol. in-18, 3.5o, Messein.— Albert de Bersaucourt : Notules, 1 vol. in-16, 1 fr. Sansot.


LES REVUES

Les Marches de l'Est : extrait d'une lettre-préface de M. Maurice Barrès. — La Phalange : M. G. Apollinaire, sur M. Paul Fort. — Les Idées Modernes : une brochure révolutionnaire persane. — L'Echo de France : influence du Symbolisme. — Les Petites feuilles : le droit à la pornographie, par M. Michel Puy. — Memento.

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—MEMENTO. — La Nouvelle Revue française (1er avril), après un article regrettable de M. André Gide : « Autour du tombeau de Catulle Mendès », publie « l'Hymne du Saint-Sacrement », qui est un très beau poème catholique de M. Paul Claudel.

La Grande Revue (25 mars). — « Notes indo-chinoises », par M. Mon-charville.

La Nouvelle Revue (1er avril). — « La mort de Gambetta », lettres et documents inédits publiés par M. P.-B. Gheusi.

La Revue (1er avril). — De M. Camille Mauclair : « Le Préjugé de la nouveauté dans l'Art moderne ». — De M, G. Roux : « Le Mariage chez les animaux. »

Le Feu (1er avril). — « Au delà des mers », par M. F. de Miomandre. — « L'Immoralisme », par M. E. Henriot.

Le Correspondant (25 mars). — La conversion de Saint-François d'Assise, par M. J. Jörgensen.

Akademos (15 mars), dans son troisième numéro, offre au public des œuvres de MM. Laurent Tailhade, E. La Jeunesse, Scheffer, de Miomandre, C. Mauclair, G. Pioch, etc.


LES JOURNAUX

Stendhal et la Girafe (Le Charivari, 2 avril). — Clinique littéraire (La Chronique médicale, 1er avril). — Le plus beau vers (L'Intransigeant, 16 et 18 avril).

M. Stryienski est un stendhalien laborieux et ingénieux aussi, trop ingénieux. Stendhal rapportant qu'il est allé, le 3 juillet 1827, au devant de la Girafe, connaissant d'autre part et le goût du personnage pour les sobriquets et la haute taille de son ami Victor Jacquemont, il a cru que cette girafe était le célèbre voyageur lui-même. D'où un reproche à M. Paupe de n'avoir pas éclairci ce point dans une note à l'endroit afférent de la Correspondance. Ceci se passait dans la Revue Critique ; M. Paupe répond dans le Charivari. Il y a de ces contrastes. Mais, en l'occurrence, c'est la Revue critique qui est charivarique avec cet Homme-Pirée, ce Jacquemont-Girafe et le Charivari qui est le journal sérieux, c'est-à-dire véridique.

Voici, d'ailleurs, la réponse de M. A. Paupe lui-même :

Le copieux Erratum de la Correspondance de Stendhal, dressé à la loupe par M. Casimir Stryienski, dans la Revue critique du 4 mars, renferme, à son tour, une erreur qui mérite une petite rectification ; car cette dernière précise la rencontre d'Henri Beyle avec un personnage qui eut son heure de célébrité, sous Charles X.

P. 176, M. Stryienski écrit : « II, 462, on lit : Mlle Sophie, sa sœur, sa mère, nous sommes allés... au-devant de la Girafe. — Mais qui est cette girafe ? C'est Victor Jacquemont : une petite note eût été nécessaire à cet endroit. »

La lettre de Stendhal est datée du 2 juillet 1827, et il annonce qu'il a fait cette promenade en bateau, le 30 juin. Or, le 28 juin 1827, Jacquemont était à New-York, d'où il écrivait à son frère une lettre qui figure dans sa Correspondance inédite (Lévy, 1877, tome I, p. 144) et il y était encore le 10 juillet ; il ne pouvait donc pas se trouver à Villeneuve-Saint-Georges le 30 juin.

C'est bien au-devant d'une vraie girafe que Beyle allait en compagnie de Mme Cuvier et de ses filles. En effet, si nous en croyons un contemporain, Louvet, « c'est en 1827 que parut pour la première fois une girafe vivante en France. Elle était envoyée au roi par le pacha d'Egypte, et fut remise au Jardin des Plantes.On se souvient encore du succès phénoménal qu'elle y obtint. Jamais la ménagerie n'avait reçu tant de visiteurs ; pendant des mois, la girafe fut l'objet de toutes les conversations, on ne parlait que d'elle sur la scène, on la chanta sur les orgues de Barbarie et la mode donna son nom à une foule de créations fantasques ».

Egaré par la manie de Beyle et la taille de Victor Jacquemont (cinq pieds dix pouces, au dire de Mérimée), M. Stryienski a vu un sobriquet où il y avait simplement le nom d'un mammifère dont l'arrivée en France excita la curiosité de tout le monde — y compris Stendhal.


ECHOS

Une lettre de M. P. Signac. — Gœthe « sous la pantoufle ». — Le Crâne de Haydn. — Publications du Mercure de France.— Le Sottisier universel.