Guy de Pourtalès : Ethique et Esthétique de Senancour, 289
Raymond de Rigné : Souvenirs sur Massenet, 325
Francis Vielé-Griffin : La Reine Ogive, 357
Léon Laffitte : Une Définition du Progrès, 393
Paul Dubié : Tailhade aux Pyrénées, 405
Louis Dumur : Le Boucher de Verdun, roman (Suite, XII et XIII), 414

REVUE DE LA QUINZAINE. — Jean de Gourmont : Littérature, 464 / André Fontainas : Les Poèmes, 469 / Henri Béraud : Théâtre, 477 / Georges Bohn : Le Mouvement Scientifique, 483 / Docteur Paul Voivenel : Sciences médicales, 488 / A. Van Gennep : Ethnographie, 501 / Charles-Henri Hirsch : Les Revues, 507 / Gustave Kahn, Art, 517 / Georges Marlow : Chronique de Belgique, 522 / Henri Albert : Lettres allemandes, 530 / Gerolamo Lazzeri : Lettres italiennes, 534 / Divers : Bibliographie politique, 539 ; Ouvrages sur la Guerre de 1914-1919, 545 ; A l'étranger : Belgique, 554 ; Syrie, 558 / Mercure : Publications récentes, 563 ; Echos, 565.


REVUE DE LA QUINZAINE

LITTÉRATURE

André Rouveyre : Souvenirs de mon commerce (Gourmont, Apollinaire, Moréas, Soury) avec douze bois originaux de l'auteur, Crès. — Louis Thomas : L'Esprit d'Oscar Wilde, Crès. — Carlos de Lazerme ; La Princesse Jolie ou dans les jardins de Maeterlinck, Grasset. — Carlos de Lazerme : Essais et Propos, Camille Bloch.

Il n'y a peut-être qu'une méthode de connaissance : l'amour. On ne connaît, en effet, que les êtres que l'on aime. Aucune expérience, aucune culture, aucune science n'est vivante si elle n'est associée en nous à un état de sentiment, qu'il s'agisse du cœur d'une femme, ou de la pensée d'un écrivain. C'est d'après cet aphorisme que je veux juger ce livre d'André Rouveyre : Souvenirs de mon commerce (Gourmont, Apollinaire, Moréas, Soury). Ces écrivains, ces philosophes, ces poètes, dont Rouveyre nous évoque ici l'image vivante, il eut pour eux plus que de l'amitié égoïste, mais une sorte de tendresse à la fois impulsive et cultivée intellectuellement, une tendresse correspondant à un élan de son cœur et de son intelligence. Ces êtres choisis, élus parmi la foule, sont devenus comme un prolongement physique de son être, et l'on songe au La Boëtie de Montaigne : « Vous savez, dit Rouveyre, pour moi, mes amis, morts ou vifs, c'est tout pareil. » Et il épilogue lui-même :

Et c'est, ma foi, vrai.

Il faut que je donne du talon contre terre pour reconnaître que quelque chose me sépare un peu de Gourmont maintenant. Encore n'en suis-je guère assuré.

Il y a dans ces pages une sensibilité vive et profonde qui se contient, se raisonne et s'explique à elle-même les raisons de son élan, une notation amusée et caressée avec philosophie, de pensées, d'images, de sentiments et de souvenirs ; enfin, une acuité de vision et de tendresse incomparable qui ajoute à l'œuvre d'un écrivain en perpétuant l'image vivante et concordante de son être. La langue exprime, épouse ces qualités de précision du peintre ; mais ces pages dénotent encore, et surtout peut-être chez l'auteur, une vie intérieure très cultivée, très compliquée et inquiète. C'est lui qu'il cherche à travers les paysages choisis de ces âmes d'élite, et c'est lui qu'il trouve, comme enrichi, agrandi de sa promenade. Je ne puis pas ne pas songer encore aux Essais de Montaigne, pour cette introspection et vivisection psychologique : on sent à chaque page le plaisir de se souvenir, de se retrouver soi-même, dans l'évocation, d'une minute de vie dont la répercussion fait encore vibrer le cerveau ; ceci, avec le souci de ne pas s'abandonner, de demeurer indépendant dans son jugement jusqu'à une sorte de scepticisme qui s'attendrit.

Dans la première partie de son livre, Rouveyre nous dira ses visites à la rue des Saints-Pères :

— Ah ! bon, il est là... Voici la petite cour, son arbre intérieur rétif à l'assassinat du terrain empierré. Un coup d'œil tout là-haut dans le flanc du mur, où est une petite fenêtre près de laquelle je sais qu'il écrit.

Combien de fois, ajoute-t-il, suis-je allé ainsi, tout plein d'un rare honneur intérieur, qui me menait vers lui plus particulièrement que je ne fus jamais vers aucun autre homme, avec une pareille inclinaison du cœur et de la tête.

Il nous évoque Gourmont, ne parlant pas, ou peu,

... possédé, on le sentait bien, par la grouillante vie intérieure du silence. Tous ces astres foisonnants que la nuit apporte à mesure qu'elle est profonde, quelques mots parfois, mais courts et significatifs, et seulement pour ceux qu'il savait sensibles.

Ses yeux :

Quel bonheur, écrit-il, à celui se souvenant qu'ils posèrent dans les siens leur lumineuse lucidité !... La bleuité d'acier du regard fixait et ravissait par son étonnante spiritualité, touchant le noyau même de notre être, ou arrêtant soudain quiconque d'une épouvantable indifférence qui le jetait à néant.

On trouvera dans ces chapitres que l'auteur a intitulés avec tant de bonheur d'expression : « Retour à Remy de Gourmont » les souvenirs d'une amitié qui fut fervente et curieuse, des lettres affectueuses de celui qui préfaça le Gynécée. Cette lettre de 1914 :

Mon cher R., vous m'écrivez de jolies choses, et qui me font plaisir. C'est le moment de s'aimer puisqu'il y a tant de haine dans l'air. On souffre en ce moment, on souffre de cela, de bien d'autres choses. On s'ennuie et il semble qu'on ait plus froid que les autres hivers. Alors votre lettre m'a apporté une chaleur plusieurs fois bienvenue. Je vous aime bien aussi, vous le savez, et j'espère vous le montrer encore, si toutes ces histoires n'achèvent pas de me démolir. Hélas ! je crois bien que ce que j'écris ne vous apportera plus aucun plaisir, je suis obligé à des chroniques bêtes, car tous mes revenus littéraires ont disparu.

Affectueusement, mon cher R.

Et puis en un autre chapitre, André Rouveyre nous dira les subtilités de ce que fut l'amour amazonien :

Cette, vivacité et cette simplicité du cœur dans l'abandon est, écrit-il chez un sommet d'intelligence et de négation, comme était Gourmont, du plus rafraîchissant bonheur.

Mlle Barney, nous confie-t-il, vient de me permettre de lire et de choisir quelques lettres, « et d'y connaître que nos cœurs, desséchés aux feux de l'étude, de l'analyse et de la décomposition des sentiments et des idées, s'ils ont la tendresse avec la pénétration, peuvent enfin trouver quelque jour — et toutes les apparences le combattraient-elles — le mol oreiller de l'abandon de soi-même, auprès de tel fantôme que nous saurons animer à notre goût sensuel et sentimental. »

Voici la plus courte de ces Lettres :

Oui, en amitié comme en amour, sait-on jamais ce qu'est un sentiment comme le nôtre, où il commence, où il finit, s'il finit jamais ? On l'éprouve, voilà tout. N'est-ce pas lui demander autre chose, ne pas l'interroger, ne pas le contrarier. Le laisser vivre librement.

Voulez-vous que je vous appelle Titania quelquefois ? Comme je mangerais bien l'avoine dans le creux de votre main, l'avoine ou les chardons, ou les fougères !

A demain, être enchanteur et enchanté.

R.

On lira dans le livre les autres lettres qui ont troublé Rouveyre, car, écrit-il, « je ne m'attendais, pas à un si grand débordement de l'élan du cœur ». Et il conclut : la gloire de Gourmont, dans notre proche affection, est de ne s'être pas perdu, comme d'autres, parmi les plus grands — et pour ne citer que Jules Soury, le disciple bien-aimé de Renan (auquel Rouveyre consacre ici un chapitre très curieux) — dans l'aridité purement intellectuelle.

Ce sera, dit-il, « l'évidence du rayon incomparable de Natalie Barney d'avoir été l'ultime objet qui fit jouer en Gourmont tout le profond clavier des extases du génie et de l'animalité humaine, dont Gourmont est pour nous la plus dramatique chambre.

Nous voyons encore dans ce livre Rouveyre « au bras de Guillaume Apollinaire », pages dont les lecteurs du Mercure ont gardé le souvenir. Un autre chapitre qui s'intitule très expressivement : « A l'extrémité corporelle de Moréas » nous précise les derniers jours du Maître que nous avons aimé, et l'image stoïcienne de sa mort, digne d'un sage de la Grèce et d'un poète français.

§

Dans ce livre qu'il intitule : L'Esprit d'Oscar Wilde, M. Louis Thomas nous donne toutes les nuances de la philosophie de Wilde. Il nous expose, en une courte préface, que cet homme a apporté au monde « sinon une conception nouvelle de l'existence, tout au moins l'exemple le plus éblouissant d'une façon de dominer la vie, qui a son mérite et un charme singulier ». Dans son acceptation de la douleur, remarque M. L. Thomas, Wilde n'est pas supérieur aux autres philosophes de la douleur ; mais cette acceptation est curieuse, parce que c'est Wilde, ancien apologiste du plaisir, qui se soumet et se convertit au système de la philosophie chrétienne. Là où Wilde est inimitable, ajoute t-il, c'est dans son apologie du plaisir : « C'est ce qui restera de lui au point de vue intellectuel... Ce pelit-fils d'Aristippe a donné une expression paradoxale, lyrique, très brillante et presque complète d'une éthique à l'usage des hommes supérieurs. »

C'est ce livre qu'a voulu nous donner M. Louis Thomas. Nous pouvons, avec lui, le recommander aux jeunes gens : « il les débarrassera de bien des préjugés. »

Ce que le public appelle un roman malsain, écrit Wilde, est toujours une magnifique et saine œuvre d'art.

Appeler un artiste morbide parce qu'il traite de morbidité comme sujet principal est aussi stupide que d'appeler Shakespeare fou, parce qu'il écrit le Roi Lear.

Chacun de nous, disait-il, passe son temps à la recherche du secret de la vie. Eh bien ! le secret de la vie est dans l'Art !

Quelle extravagance et quelle vérité, note M. L. Thomas, dans une phrase comme celle-ci :

Il y a des moments où l'Art atteint presque à la dignité du travail manuel.

Sa conception de l'Art :

La popularité est la couronne de laurier que le monde tresse à l'Art mauvais.

Etre grand, c'est être incompris.

Et ceci que les vieux chroniqueurs de la critique et les éternels vieillards dits néo-classiques devraient méditer :

L'opinion des vieillards en matière d'art n'a aucune importance.

Et pour décourager les martyrs inutiles :

Une chose n'est pas nécessairement vraie parce qu'un homme meurt pour elle.

Wilde, lui-même, a accepté le martyre de la prison, mais il a confié à un ami :

La prison m'a complètement changé, je comptais sur elle pour cela... Il ne faut jamais reprendre la même existence... Ma vie d'avant la prison a été une chose aussi réussie que possible. Maintenant c'est une chose achevée.

Et il ajoutait : « Voulez-vous savoir le plus grand drame de ma vie ? C'est que j'ai mis mon génie dans ma vie ; je n'ai mis mon talent que dans mes œuvres. » Ce qui rejoint cette autre pensée : « Tout ce qui arrive dans la réalité est perdu pour l'art. »

Pourtant son plus beau livre, peut-être, le De Profundis, est la confession de sa douleur.

Comme on lui demandait de répondre à une enquête de la Pall Mall Gazette touchant les « cent meilleurs livres », il répondit par une élimination des livres célèbres qu'il ne fallait pas lire : dire aux gens ce qu'ils doivent lire est, en général, inutile ou nuisible, car « l'appréciation de la littérature est une question de tempérament et non d'enseignement ».

Mais, dire aux gens ce qu'ils ne doivent pas lire, « c'est un besoin qui se fait sentir avant tout dans ce siècle où nous vivons, un siècle où on lit tant, qu'on n'a plus le loisir d'admirer, où on écrit tant qu'on n'a plus le loisir de penser ».

§

M. Carlos de Lazerme, qui a écrit pour notre recréation la Princesse Jolie ou dans les jardins de Maeterlinck une critique ironique et tendre de la manière de l'auteur de Pelléas, nous donne aujourd'hui sous ce titre, Essais et Propos une critique vraiment moliéresque de la Science et de la Médecine ou plutôt des faux hommes de science et des théories médicales. J'ai particulièrement goûté dans ce livre « Trois conférences d'instituteurs sur : l'éducation et la science, la création et la science, la religion en face de la science et du progrès ». Après avoir fermé ce livre de M. de Lazerme on comprend mieux le danger d'avoir permis au troupeau humain de venir s'abreuver à la source des connaissances humaines. En vérité, il serait préférable qu'il continue à vivre dans la béatitude de l'ignorance et de la religion, qu'il n'a rejetées que pour se faire d'une vaine science une nouvelle religion. C'est pourquoi l'instituteur de M. de Lazerme clame que l'éducation sera scientifique ou ne sera pas. Il rit du mythe du Paradis terrestre, mais prêche avec certitude que l'homme est un gorille progénéré et que le singe provient d'une cellule. La vie n'a plus de secret pour cet imbécile, qui croit que la civilisation marche vers un progrès infini et éternellement scientifique.

Ah ! reformer une élite d'initiés qui ne révéleraient pas les secrets d'Eleusis. Et pour le peuple une bonne petite religion, avec des danses, des processions, des cinémas, et le Paradis à la fin de ses jours.

JEAN DE GOURMONT.

pp. 469-467.


ÉCHOS

Les obsèques de Laurent Tailhade. — Le centenaire de la naissance de Baudelaire. — Le centenaire de Joseph de Maistre. — Appel pour un monument à Samain. — Prix littéraires. — Une lettre de M. Marcel Boulenger. — La question des Iles d'Aland. — Le centenaire de l'Ecole des Chartes. — A propos d'anglicismes. — A propos des lettres de Flaubert. — Sur l'enseignement de l'espéranto dans les écoles commerciales. — Ad usum populi. — 752 ou 749 ? — Nouvelles de Russie. — Romantisme scolaire. — Un mot de M. Jean Richepin. — Rachat de numéros du « Mercure de France » .

Les Obsèques de Laurent Tailhade. — Dès 2 heures on arrive et des groupes se forment de chaque côté de l'entrée principale du cimetière Montparnasse, boulevard Edgar-Quinet. Le soleil brille dans le ciel clair, l'air frais est léger, le sol est sec. On songe à cet après-midi de novembre 1919, gris et maussade, qui rassembla dans la petite maison de Combs-la-Ville, non loin de la voie ferrée, quelques amis anciens et quelques nouveaux camarades de celui qui venait de mourir. On revit l'attente prolongée de la levée du corps, on refait par la campagne morne le long trajet de la maison au cimetière, où, les pieds dans la terre humide et la tête découverte sous le ciel triste, on écouta les discours prononcés devant un caveau provisoire. Etait-on beaucoup plus d'une douzaine ? Mais aujourd'hui il y aura foule. On vient de tous les côtés. Les vieux amis sont tous là, ceux du temps du Jardin des Rêves, ceux du temps de Vitraux et du Pays du Mufle, ceux du temps de « Dom Junipérien », redouté de certains contemporains. Et voici même les visages de camarades de lettres qu'on n'avait pas revus depuis des années...

Un fourgon automobile s'arrête. Le cortège se forme, Mme et Mlle Tailhade conduisant le deuil, et par les grandes avenues on gagne la partie Est de la nécropole, séparée de l'autre par la rue Emile-Richard. Déjà dorment là Leconte de Lisle, Barbey d'Aurevilly, Maupassant Mendès, Mérat. Une tribune drapée a été dressée sur le trottoir d'une avenue, le cercueil est placé tout près et la tenture noire disparaît sous les fleurs : Funerei Flores.

Soir des morts ! Glas chargé de pleurs et d'anathèmes ;
Le Souvenir s'éveille et reprend, aujourd'hui,
En sourdine, les vieux, les adorables thèmes
Des renouveaux lointains et du bonheur enfui.

C'est le moment des adieux. M. Ernest Raynaud parle an nom des amis du Mercure de France ; M. Alfred Mortier représente Comoedia ; M. Pierre Dufay apporte le souvenir des proches et des amis intimes ; des discours encore de M. Jean Royère, au nom de La Phalange ; de M. René-Louis Doyon, au nom de La Connaissance ; de M. Georges Pioch, au nom des compagnons de lutte ; de M. André Salmon, au nom de la revue Action ; de M. Florent Fels, au nom du Syndicat des Ecrivains ; de M. Victor Bonnans, au nom du Journal du Peuple ; enfin M. de Gonzague Frick vient offrir l'hommage des poètes. Toute la vie de Laurent Tailhade se trouve ainsi évoquée devant la très nombreuse assistance, qui écoute recueillie.

On emporte le cercueil, sur lequel chacun va, dans un instant, déposer une fleur. On serre les mains de Mme Tailhade et de sa fille. C'est fini. — A. V.

§

Romantisme scolaire. – Les journaux de Paris ont annoncé, le 7 février dernier, le suicide d'une fillette de quatorze ans qui avait échoué à son examen semestriel. Il est à remarquer que pareil fait se produit assez fréquemment. Remy de Gourmont l'a constaté dans un de ses articles de La France, le 6 juin 1912 :

Pauvres petites femmes ! Vraiment elles ne sont pas de force. Elles prennent tout au sérieux, même un examen. Que veut-on qu'elles fassent dans la vie qu'elles songent à quitter à la première déception ? Il fallait attendre au moins le premier chagrin d'amour...

§

Un mot de M. Jean Richepin. — Confortablement installé dans une limousine, l'auteur de La Glu se faisait récemment conduire à la Sorbonne, afin d'y recevoir le chef de l'Etat polonais.

Légèrement penché en avant, il offrait à la vue des badauds sa chevelure opulente et rebelle. Un de ses amis, craignant quelque oubli de la part du poète, lui dit au moment où la voiture s'arrêtait devant la Sorbonne :

— Cher maître, n'auriez-vous point, par hasard, oublié votre bicorne ?

— Non point, lui répondit M. Richepin, tout en tirant du fond de la voiture l'académique couvre-chef. Mais je ne le mets pas : la foule me prendrait pour un général péruvien.

§

Rachat de numéros du « Mercure de France ». — Nous rachetons, au prix de 3 francs l'un, les numéros suivants : année 1915, n° 416 ; année 1916, n° 422 ; année 1920, n° 517.

pp. 565-576