Trop homme de lettres moi-même pour être juge de l'intérêt qu'un lecteur ordinaire peut trouver à ces bavardages (1) au Mercure ou avec Rémy de Gourmont. Pour moi, ils me passionnent, bien sûr. J'étais encore étudiant à Bordeaux à cette époque, mais je lisais le Mercure jusqu'à la dernière rubrique ; après cinquante ans, je frétille dans ces papotages comme une vieille carpe qui a retrouvé sa bourbe (Bloc-notes, Flammarion, 1958).

(1) Les bavardages de Léautaud, qu'il rapporte dans son Journal littéraire (note des Amateurs).

Yves eut de nouveau des boutons ; il reprit son aspect hargneux et méfiant. L'arrivée du Mercure, avec ses poèmes au sommaire, ne le dérida point. Il n'osa d'abord les montrer à sa mère ni à l'oncle Xavier et quand il s'y décida, toutes ses craintes furent dépassées. L'oncle trouvait que cela n'avait ni queue ni tête [...]. Sa mère ne put se défendre d'un mouvement d'orgueil mais le dissimula, en priant Yves de ne pas laisser traîner cette revue « qui contenait des pages immondes d'un certain Remy de Gourmont . » (Le Mystère Frontenac) [merci à Lucie Guillotte, élève de seconde B (2001-2002) au lycée Lebrun de Coutances, d'avoir attiré notre attention sur ce roman].