Notice

1° Edition originale (a) :

Le Fantôme est un grand in-12 raisin, broché avec gardes spéciales, publié en 1893 par le Mercure de France avec deux lithographies de Henry de Groux. « Ce récit, publié pour la première fois en 1892 dans le Mercure de France, écrit Karl-D. Uitti, est le plus « symboliste » peut-être des écrits gourmontiens. » Pour P. de Querlon, c'est une « sorte de messe d'amour liturgique et païenne, d'une sensualité mystique ; après quelques extases le poète redescend de son mensonge et sa maîtresse, dépouillée du reflet qu'il lui prêtait, redevient l'impalpable fantôme qu'elles sont toutes ». Voici la justification du tirage, telle qu'elle figure sur mon exemplaire, acheté à la librairie Saunier, 22, rue de Savoie, Paris :

(a) Les chapitres I à IV sont d'abord parus dans le Mercure de France n°25 de janvier 1892 ; les chapitres V à IX dans le numéro de février ; les chapitres X à XII dans le numéro de mars. Mise en vente signalée dans le Mercure de mai 1893, p. 95.

2° Autres éditions :


Le Pèlerin du silence, Mercure de France, 1896
Histoires magiques et autres récits, préface d'Hubert Juin, Série « Fins de siècles », 10/18, 1982
Œuvres de Remy de Gourmont II, Le Fantôme, Histoires magiques, Mercure de France, 1927. Vol. in-8 écu sur beau papier (Bibliothèque choisie). Il a été tiré 49 exemplaires sur vergé d'Arches, numérotés à la presse de 1 à 49, à 70 fr. ; 220 exemplaires sur vergé pur fil Lafuma numérotés de 50 à 269, à 50 fr. Apparition signalée dans le Mercure de France du 16 novembre 1927, p. 256

El fantasma, introduction (“ Remy de Gourmont ”, p. 728-731) et traduction de Ricardo Baeza, Prometeo, n° 22, Madrid, 1910, 732-774 [Antonio Henríquez]

3° Envoi :

Emile Barbé

A Octave Mirbeau [catalogue « Naturalisme, Symbolisme et Décadence », automne 2005, Librairie Giraud-Badin]


4° Recensement des exemplaires :

n°18, ex. sur japon français rose fané (50 Coutances), n°101, B.N.F., département des Arts du spectacle, RF 609871., n° 172 (50 Coutances).

Vu dans le catalogue Tajan, Livres anciens et modernes, vendredi 28 novembre 2003 à 14 h 30, Hôtel Drouot salle 2, 9 rue Drouot, 750009 Paris :

85- Le Fantôme. Mercure de France, 1893, in-8° br. Dos brisé, couv. partiellement détachée.

Edition originale. 1/18 ex. sur Japon rose fané, comportant deux lithographies originales d'Henry de Groux, en double état.

Magnifique envoi à Natalie Bamey :

« Je gardais peut-être cet exemplaire pour « celle qui viendrait » - et que je n 'attendais pas. Il n 'a d'ailleurs qu'un intérêt de curiosité, ce Fantôme. Mon âme a changé depuis. J'en réduirais le texte à quelques pages. Je vous le donne pourtant, pour que vous possédiez toutes les choses de ce genre où s'est amusé jadis l'enfant qu'au fond je suis toujours. 28 décembre 1910. »

2000 € [Source : Bernard Bois]

Echos

J'ai collaboré sans le savoir à la conversion définitive de Huysmans, en lui faisant connaître Mme de C..., qui avait à ce moment des familiarités avec l'Église. Elle lui donna occasion d'assister à des cérémonies religieuses rares et émouvantes, telle une prise d'habit aux Carmélites de l'avenue de Saxe. Nous y entendîmes un bien fâcheux sermon du cardinal Richard, mais tout en mouchetant de ses sarcasmes cette pourpre médiocre, Huysmans était touché. Mme de C... nous conduisit un soir au salut chez ces mêmes Carmélites ; leurs psalmodies lugubres répandaient dans l'âme une sorte de peur sacrée qui troublait Huysmans. J'ai utilisé dans le Fantôme ces mêmes impressions d'une poésie trop romantique et très malsaine (Promenades littéraires).

1er janvier 1911. Le Fantôme, je ne l'ai pas relu, je ne l'ai pas lu, je ne le connais pas. C'est vous qui m'avez fait lire Diomède, que j'avais presque oublié. Mais puisque ce Fantôme vous a émue, je vais le lire d'un cœur tout neuf : il faut que j'y retrouve vos émotions. Pas les miennes. J'étais horriblement malheureux quand j'écrivais cela et ce sont des souvenirs pénibles et mauvais. Et moi qui vous l'offrais pour la couleur du papier, pour les singularités matérielles du livre. Vous me découvrez. Je l'ai dit : « Natalis sonnera la cloche. » (Lettres intimes à l'Amazone)

Alda Biasotto, Valenze simboliche di tre « contes » Gourmontiani. « Le Pèlerin du silence » ; « Le Fantôme » ; « Le Château singulier », Université de Gênes, 1995

Berthe de Courrière, « Toutes dans une », Mercure de France, n° 46, mai 1893, p. 70-71

Pierre Quillard, « Remy de Gourmont », Mercure de France, n° 42, juin 1893, p. 97-103

Rachilde, « Le Fantôme », Mercure de France, avril 1901

Saint-Antoine, « Remy de Gourmont : L'Idéalisme, Théodat, Le Fantôme », L'Ermitage, octobre 1893