Coll. Jean de Gourmont. N'oubliez pas de cliquer. Coll. Jean de Gourmont.

Auguste de Gourmont

(1829-1913)

Marie-Mathilde de Gourmont, née Montfort

(1836-1899)

Sur les ascendants immédiats : mon père, né en 1829, voulait être soldat ; sa famille ne le lui permit pas parce qu'il ne devait pas servir l'usurpateur : Louis-Philippe. Homme très bon et très faible, très léger pour la conduite de sa fortune, vécut à la campagne, à Mesnil-Villeman, dont il fut maire. Charitable et donnant. D'un caractère très indécis gai et remuant fort matineux goutteux à un point d'être resté immobilisé pendant deux ans sans marcher vécut vieux et mourut sans connaître la moindre diminution de soi cerveau, je crois, très sain intelligence assez futile et paresseuse à tout effort aimait la conversation et le monde était fait pour vivre oisif à Paris et n'aimait guère la campagne, où il se rongeait, je crois.

Ma mère, violente, dominatrice caractère emporté fort intelligente et d'une activité utile, inlassable très religieuse, prosélyte soignait tous les malades de la contrée Remy en tenait beaucoup ils se fussent parfaitement compris, n'eût été la question religieuse qui les sépara vite avait l'orgueil de son fils mais le voyait avec tristesse et même avec irritation s'éloigner de sa petite religion provinciale. Ce provincialisme de petite campagne tua ma mère et, d'ailleurs, a contribué certainement aussi à restreindre sa vision du monde. Elle mourut jeune, à 58 ans, diabétique, emportée par une congestion. Jean et moi avions vingt et un an quand elle mourut.

(lettre de Henri de Gourmont, frère de Remy, au docteur Paul Voivenel in Remy de Gourmont vu par son médecin)

A consulter aussi : le Mesnil-Villeman aujourd'hui.