Jean de Gourmont, La Toison d'or, 1908. A la place du vêtement vain, elle a un corps....Mallarmé.


Notice

1° Edition originale :

La Toison d'or, Mercure de France, 1908, roman dédié à Remy de Gourmont. Apparition signalée dans le Mercure de France du 16 juillet 1908, p. 368.

2° Autres éditions :

Mercure de France : I-V (1er avril) ; VI-XIV (16 avril) ; XV-XIX, fin (1er mai)

La Toison d'or, Editions du Siècle, 19..

La Toison d'or, avec 20 eaux-fortes en noir de Frans de Geetere, 250 exemplaires, Editions Pellet, 1925

3° Envois :

coll. Th. Gillyboeuf coll. Ch. Buat

4° Recensement des exemplaires du Mercure :

Justification du tirage.

Echos

Lundi 23 Mars [1908]. — [...] Jean de Gourmont a rapporté cette après-midi au Mercure les épreuves de la partie de son roman qui doit passer dans le prochain numéro. Comme j'ai vu, en feuilletant, des passages de conversations littéraires, je lui ai demandé s'il y a dans son roman des gens que je connais. Il m'a dit oui. J'ai appris ainsi que je m'y trouve sous le nom de Navalis. Voici, tels qu'il me les a nommés sur ma demande, les modèles de ses principaux personnages masculins.

Saint-Clerc : Dujardin
Paul-Louis Eugène : Ernest-Charles
Coutanges : Moréas
Megalas : Verrier
Navalis : Léautaud
de Clinchamp : Querlon
Liban : Pilon
Raymond , Morangis : Jean de Gourmont
Conradi : Cagninacci
Calville : Van Bever

II nous a lu les passages concernant quelques-uns, sortes de portraits littéraires en quelques lignes. La justesse ne manque pas. Manquent la vivacité, la rapidité du trait et de l'expression. C'est mou et traînard, comme Jean de Gourmont lui-même (Paul Léautaud).

[Dans le cabinet de travail d'E. Spalikowski :] voici le visage de Jean de Gourmont, le romancier amer et voluptueux de l'Art d'aimer, et de cette Toison d'or autre roman cher à Adolphe Paupe qui, vers 1915, me le faisait lire dans un exemplaire curieusement annoté par lui (Gabriel-Ursin Langé, « Un voyage aux Friquets », Artistes et écrivains normands, n°26, 15 février 1935, p. 68).

J'ai feuilleté le livre de Jean de Gourmont. Et tandis que mes yeux erraient distraitement parmi les phrases enjolivées, aux suprêmes décadences, ces mots me trottaient par la tête que m'avait dits mon libraire maussade, en me remettant le roman : « C'est une œuvre de littérature osée qui n'aura pas, pour la plupart de ses lecteurs, un charme littéraire ; une œuvre qu'on ne peut résumer, et dont on ose parler à peine quand on n'a pas les libertés ou les audaces des esthètes du Mercure ».

Et, je ne sais pourquoi, aucune voix en moi ne protestait contre ce verdict, sévère comme une condamnation capitale (Romans-Revue, 1908, p. 482).

Paul Léautaud, Journal littéraire II, Mercure de France, p. 154, 155, 160, 161, 162, 163, 164, 165,172, 173, 233, 328

Rachilde, « Les romans. Jean de Gourmont : La Toison d'or », Mercure de France, 16 septembre 1908, p. 304-306

John Charpentier, « Les romans. Jean de Gourmont : La Toison d'or », Mercure de France, 15 juin 1926, p. 679

Jean de Gourmont, La toison d'or, Editions du siècle..