Mercredi 5 Janvier. — Jean de Gourmont a mis au jour, il y a quelque temps, destinée à célébrer le souvenir de son frère, une publication dont le titre : Imprimerie Gourmontienne, est aussi ridicule que le contenu, au moins pour le premier numéro. J'ai tout lieu de croire, par un bavardage de sa femme, qu'une grande partie des frais est faite par Miss Natalie Barney, bavardage que voici : la femme de Jean de Gourmont étant venue me voir au sujet d'un petit désaccord survenu entre Jean de Gourmont et Miss Barney, a eu ce mot : « Vous comprenez bien que si elle se fâche on trouvera bien le moyen de continuer sans elle. » La publication est faite d'ailleurs à la gloire de Miss Barney autant qu'à celle de Gourmont. Il avait dessiné et fait faire pour elle un cachet. Rouveyre en a fait une illustration pour le prochain numéro, qu'il m'a montrée tantôt. Jean de Gourmont m'a demandé à plusieurs reprises d'écrire sur son frère quelque chose pour cette Revue. Il peut attendre.

Vendredi 7 Janvier. [...] J'ai parlé hier à Vallette de mon impression sur l' Imprimerie Gourmontienne. Il est aussi d'avis que l'aide de Miss Natalie Barney ne peut avoir que la forme d'un certain nombre d'abonnements, car cette publication n'est pas en vente. Il faut souscrire un abonnement. Vallette lui-même a souscrit. Il y a eu de nombreuses souscriptions. Vu le caractère de la publication et ses quatre numéros par ans, on peut la faire sans aucune aide financière. (P. Léautaud, Journal littéraire).

Imprimerie gourmontienne. — M. Jean de Gourmont nous prie d’ajouter au nombre des personnes amies qui se sont groupées pour publier l’Imprimerie gourmontienne, que nous avons annoncée aux Echos du 1er juillet, les noms de Miss Natalie Clifford-Barney, de Mme la duchesse de Clermont-Tonnerre, de MM. Edouard Champion, François Bernouard et Georges Crès (« Echos », Mercure de France, 1er août 1920, p. 852).

IMPRIMERIE GOURMONTIENNE. — M. Jean de Gourmont élève un monument de piété fraternelle. Un bulletin trimestriel intitulé : Imprimerie Gourmontienne, paraîtra prochainement à Paris, 71, rue des Saints-Pères. Il sera consacré entièrement à Rémy de Gourmont et rédigé par ses amis (J.-B. Charte, « Echos de Paris et de Normandie », La Revue normande n° 45-47, mars-mai 1920, p. 362).

Echos

Les Académisards, « Petit mémorial des Lettres », Paris-Soir, 16 mai 1924, p. 2 ; 28 mai 1924, p. 2

René Groos, « Chroniques : Imprimerie gourmontienne », La Revue critique des idées et des livres, T. XXXII, n° 189, 25 mai 1921, p. 470-473

Ch.-Henry Hirsch, « Les revues », Mercure de France, 1er janvier 1921, p. 217-218

« L'Imprimerie gourmontienne », Comœdia, 23 juillet 1920, p. 2

« Carnet. L'Imprimerie gourmontienne », Comœdia, 21 décembre 1922, p. 6